Mon enfance a ete bercee par des contes qui commencaient non pas par des "il etait une fois", mais par "il etait un, il n'etait pas un, il n'y avait personne a part Dieu, sous le dome bleu vivaient des princes, des djins, des paries(fees) dans des palaces ou des chaumieres, et se deplacaient en caravanes....".
Assise en tailleur sur le tapis avec le fils de Leila notre bonne, cette narratrice hors pair, nous racontait ces histoires de la mythologie persane, que je preferais de loin a la litterature classique si chere a mes parents .
Une de ces recit etait Sangue sabour, pierre de patience, un caillou sense d'absorber tous les malheurs et secrets que l'on n'ose raconter et qui un beau jour eclate en mille morceaux, delivrant cette personne de toutes les miseres et souffrances, a moins que minee par le chargrin, la malheureuse n'eclate elle-meme.Je viens de poser Syngue sabour d' Atiq Rahimi, Gongourt et Femina 2008, qui vient de parraitre chez Folio .
Un huis clos, une chambre ,une fenetre cachee par un rideau dechire orne d'oiseaux migrateurs, au mur un khanjar (epee courte)et la photo d'un guerrier, sur un matelas pose au ras du sol, un homme paralyse, a ces cote sa femme qui le veille comme reglee par un rythme, les jours passent et entre les soins et les prieres, prise de furie, sa langue se delie et tisse un long recit d'une vie d'humiliation , dans l'espoir d'une possible redemption.
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Parru en poche/J'ai lu, prix en France 6 Euros.
Fille cadette du grand Pacha Khan, Roxanne debarque a Paris, elle loge dans une petite chambre de bonne, ne sachat pas le francais, elle vit de petits travaux et savoure la liberte de vivre libre en tant que femme.
A l'universite, Roxanne decouvre Montesquieu, auteur du celebre ouvrage epistolaire Comment peut on etre persan, et sur le meme ton entreprend avec lui une correspondance .
Un roman plein de charme, de tendresse et de subtilite ou tout semble se derouler le plus naturelement. Roxanne abat un a un les obstacles qui se dressent devant elle, jusqu'au jour ou a velo, elle prend un sens interdit, se fait arreter, et poussee de force dans une cellule attendant que son employeur apporte ses papiers d'identites. A partir de la, tout bascule.
J'ai pose ce livre, les larmes de rage aux yeux....
Je recommande aussi : A bas le voile de cet auteur.
Une plume trempee dans l'acide pour demontrer que le voile n'est pas moins grave que l'excision.
5 commentaires:
Ah c'est bien ,je vois que j'arrive à te mettre un commentaire ... Tu nous donne le goût de lire ces romans . J'aime les contes !
Bises Edith
dur dur de mettre un commentaire aujourd'hui, je te souhaite une bonne semaine bzbz
Bas le voile .. est un livre dur mais que j'ai lu avec beaucoup de facilite .... mon coeur etait toujours sollicite par ces lignes !!!
ton art du jour .. nus porte à mediter sur ce que l'Homme peut être parfois pour l'Homme !!!!
une bise de mon sud ouest français .. où tu es par le biais de ta jolie pochette un peu avec moi !
"A bas le voile" m'attend...
Un post interpellant aujourd'hui, ma Vivi...
Quand je vois mes voisines d'en face avec leur voile noir sous nos 32º, grrrr... (Ambassade d'Iran)
Gros bisoussss....
Et je pense qu'on a fort à faire pour revoir nos comportements de Français...par les temps qui courent...Notre société me semble bien malade, et croire en un peu d'humanité est très difficile....
Amicalement...natur'Lment.
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